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SOMMEIL
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Sandrine L.
Echinacée : bienfaits, vertus, propriétés et utilisation
Sommaire
- Bienfaits, vertus, propriétés et utilisation
- Qu’est-ce que la mélisse, actif endémique ?
- Composition
- Vertus et bienfaits
- Dans quel cas l’utiliser ?
- Posologie
- Effets secondaires
- Contre-indications et allergies
- Temps d’action
- Sous quelle forme existe cet actif endémique dans le commerce ?
- Quelle est l’efficacité de la passiflore ?
- Cas particuliers
- Interactions avec d’autres actifs
- Usage ancestral
Echinacée : bienfaits, vertus, propriétés et utilisation
L’échinacée est une plante originaire d’Amérique du Nord. Il en existe une dizaine d’espèces, mais seules trois d’entre elles sont utilisées pour leurs bienfaits : l’échinacée pourpre (Echinacea purpurea), l’échinacée pâle (Echinacea pallida) et l’échinacée à feuilles étroites (Echinacea angustifolia).
Ces plantes permettent de renforcer les défenses immunitaires et ainsi de prévenir certaines infections des voies respiratoires supérieures, à commencer par le rhume. Découvrez les vertus de l’échinacée, la plante de l’immunité.
Qu’est-ce que l’échinacée, actif endémique ?
Les échinacées sont des plantes de la famille des Astéracées endémiques d’Amérique du Nord. Leur nom vient du grec « echino », qui signifie « épine, oursin, hérisson ». En effet, le centre de la fleur de l’échinacée est recouvert de pointes piquantes. Pouvant mesurer jusqu’à 1 m de haut et donnant naissance à de grandes fleurs de couleur rose, jaune ou parfois blanche, l’échinacée est cultivée comme plante ornementale, tant aux Etats-Unis qu’en Europe, continent sur lequel elle a été introduite dès le début du 20e siècle.
Sa popularité est due aussi à ses vertus thérapeutiques. En phytothérapie, trois espèces d’échinacées sont retenues. Ainsi, on utilise les parties souterraines (rhizome et racines) de l’échinacée à feuilles étroites (Echinacea angustifolia) et de l’échinacée pâle (Echinacea pallida). Pour ce qui est de l’échinacée pourpre (Echinacea purpurea), ce sont aussi bien ses parties aériennes (fleurs, tiges) que ses parties souterraines qui sont exploitées. Cette variété est d’ailleurs considérée comme la plante médicinale de l’immunité (1) par excellence. Ses composés chimiques, notamment les alkylamides et les polysaccharides, lui confèrent des propriétés immunostimulantes et anti-inflammatoires.
Composition de l’échinacée
L’échinacée doit sans doute ses vertus à ses composés phénoliques (acide chicorique ou cichorique et acide caftarique) ainsi qu’aux alkylamides (2) et polysaccharides qui la composent. La plante contient ainsi :
- Des alcaloïdes
- Des composés phénoliques : acide caféique, acide chlorogénique, acide cichorique
- Des flavonoïdes
- Des polysaccharides, des polymères de la famille des glucides, capables de moduler l’immunité innée, d’activer ou de renforcer la réponse immunitaire des macrophages (cellules appartenant aux globules blancs)
- Des alkylamides à l’action immunomodulatrice, immunostimulante, anti-inflammatoire, antibactérienne et antifongique
- Des huiles essentielles
Vertus et bienfaits de l’échinacée
L’échinacée agit sur plusieurs facteurs de l’immunité. Ainsi, elle permet de :
- Prévenir les infections ORL : rhume, sinusite, laryngite, grippe…
- Atténuer les symptômes d’un rhume : frissons, écoulement nasal, fatigue, céphalées, maux de gorge…
- Réduire la durée d’une infection des voies respiratoires supérieures
En application cutanée, l’échinacée est également préconisée pour soigner les plaies infectées et pour favoriser la cicatrisation. Elle serait également utile pour prévenir les infections à répétition telles que les cystites (infections urinaires). Enfin, en renforçant le système immunitaire, l’échinacée permettrait de prévenir l’hypertension, de réduire l’anxiété et de limiter les troubles du sommeil liés au stress.
Dans quel cas l’utiliser ?
L’échinacée se montre particulièrement efficace en prévention des infections des voies respiratoires supérieures. Ainsi, il est recommandé de l’utiliser :
- Dès les premiers symptômes d’un rhume ou de toute autre infection de la sphère ORL (grippe, sinusite…)
- En cas de fatigue passagère, notamment lors d’un changement de saison
- En automne, pour préparer l’organisme à se défendre contre les maux de l’hiver
- En traitement d’appoint pour soulager les symptômes d’un refroidissement ou réduire l’intensité des états grippaux
Posologie : comment prendre l’échinacée
Le dosage d’échinacée varie selon les produits :
- En infusion, à raison de 3 tasses par jour : 1,5 g d’échinacée pour 150 ml d’eau bouillante. Laissez infuser une dizaine de minutes.
- En décoction, à raison de 3 tasses par jour : 1,5 g pour 150 ml d’eau froide. Faites bouillir 5 à 10 minutes.
- En teinture-mère : 3 à 4 ml par jour en 3 prises. Suivez la posologie indiquée sur le produit.
- En capsules (compléments alimentaires) : 1 g, trois fois par jour. Référez-vous à la posologie du produit.
- En jus frais : 1,5 à 3 ml par jour à diluer dans de l’eau.
Par ailleurs, il est conseillé de suivre une cure d’une dizaine de jours environ. Dès que les symptômes s’atténuent, diminuez les doses et arrêtez le traitement dès leur disparition. La cure ne doit pas dépasser 8 semaines.
Effets secondaires
Quelques légers effets secondaires peuvent apparaitre, notamment en cas de surdosage : nausée, vomissement, étourdissement…
Par ailleurs, l’échinacée peut provoquer des réactions allergiques qui se manifestent par de l’urticaire, une conjonctivite, des crises d’asthme, une rhinite allergique… Si vous présentez un terrain allergique ou que vous savez être allergique aux plantes de la famille des Astéracées, il est préférable d’éviter la prise d’échinacée.
Contre-indications et précautions d’usage
Les échinacées sont contre-indiquées pour les personnes souffrant de tuberculose, de maladies auto-immunes, d’immunodéficience ou d’immunosuppression ainsi que de troubles sanguins liés aux globules blancs.
Ces plantes peuvent également interagir avec certains médicaments immunosuppresseurs. Si tel est votre cas ou que vous suivez un traitement médical long, prenez conseil auprès d’un professionnel de santé avant de prendre de l’échinacée.
Temps d’action
L’échinacée agit rapidement sur les premiers symptômes du rhume. En cure de 10 jours, elle permet par ailleurs de préparer les défenses immunitaires de l’organisme à faire face aux maux hivernaux.
Sous quelle forme existe cet actif endémique dans le commerce ?
L’échinacée existe sous différentes formes, à savoir principalement :
- Teinture-mère
- Plantes séchées
- Poudre
- Baumes et pommades pour un usage externe
L’échinacée rentre aussi dans liste des principaux ingrédients de compléments alimentaires destinés à renforcer l’immunité.
Quelle est l’efficacité de l’échinacée ?
Les propriétés immunostimulantes de l’échinacée font l’objet de plusieurs études scientifiques (3-5). Selon la plupart d’entre elles, ce seraient les alkylamides (2) (6) et les polysaccharides, associés à l’acide cichorique et aux échinacosides qui vaudraient à la plante de stimuler les cellules qui, dans l’organisme, activent les défenses immunitaires en cas d’agression. A priori, selon plusieurs tests cliniques, les échinacées sont efficaces pour prévenir le rhume (7-10). La prise préventive d’extrait d’échinacée réduirait ainsi les risques de contracter une infection des voies respiratoires supérieures. La plante pourrait également atténuer les symptômes des maladies infectieuses (11) et en réduire la durée. D’ailleurs, les vertus de l’échinacée ont également intéressé les chercheurs au moment de la pandémie de COVID-19. Plusieurs études (12) (13) cherchent ainsi à démontrer la possible efficacité de la plante dans la prévention et le traitement du coronavirus.
Cas particuliers
La prise d’échinacée est déconseillée aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants de moins de 12 ans.
Interactions de la valériane avec d’autres actifs
L’échinacée peut agir en synergie avec :
- La propolis : ce produit de la ruche stimule le système immunitaire et aide l’organisme à faire face aux maux saisonniers.
- La griffe de chat : elle contribue à renforcer le système immunitaire.
- Le cyprès : grâce à ses propriétés antivirales, il permet de soulager les états grippaux et de prévenir le rhume.
- La réglisse : elle est indiquée pour soulager les maux de gorge (toux, laryngite, pharyngite, extinction de voix…).
- Le pin sylvestre : ses vertus expectorantes permettent de soulager les toux grasses.
Usage ancestral de la valériane
Endémiques d’Amérique du Nord, les échinacées étaient utilisées par les Amérindiens tant en application locale pour soigner les plaies et les morsures de serpent qu’en usage interne pour soulager les maux de tête, les crampes d’estomac ou la toux. Les colons européens s’emparent eux aussi de ces plantes et, dans la première moitié du 20e siècle, elles font partie officiellement des ingrédients thérapeutiques privilégiés aux Etats-Unis. Dès les années 1930, l’échinacée est populaire des deux côtés de l’Atlantique, tant aux Etats-Unis qu’en Europe. Mais l’arrivée des médicaments antibiotiques sur le marché supplante peu à peu l’échinacée. Pour autant, depuis quelques années, alors que l’on constate une certaine résistance aux antibiotiques, les vertus immunostimulantes de l’échinacée sont à nouveau sous le feu des projecteurs. L’échinacée fait ainsi partie des plantes médicinales les plus efficaces pour prévenir les maladies infectieuses qui touchent la sphère ORL. Et elles comptent parmi les ingrédients principaux de différents produits comme les compléments alimentaires. Des médicaments font également intervenir du jus d’échinacée pour le traitement du rhume.
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Sources bibliographiques
(1) Bauer R, Hoheisel O, Stuhlfauth I, Wolf H., Extract of the Echinacea purpurea herb: an allopathic phytoimmunostimulant, Wien Med Wochenschr. 1999;149(8-10):185-9.
(2) Woelkart K, Bauer R., The role of alkamides as an active principle of echinacea, Planta Med., 2007 Jun;73(7):615-23.
(3) Rininger JA et al., Immunopharmacological activity of Echinacea preparations following simulated digestion on murine macrophages and human peripheral blood mononuclear cells, J Leukoc Biol., 2000 ; 68 : 503-510
(4) Kapai N A et al., Selective cytokine-inducing effects of low dose Echinacea, Bull Exp Biol Med., 2011 ; 150 : 711-713.
(5) Freier DO et al., Enhancement of the humoral immune response by echinacea purpurea in female S wiss mice, Immunopharmacol Immunotoxical., 2003 ; 25 : 551-560.
(6) Goel V et al., Alkylamides of Echinacea purpurea stimulate alveolar macrophage function on normal rats, Int Immunopharmacol., 2002 ; 2 : 381-387.
(7) V. Goel, R. Lovlin, R. Barton, M.R. Lyon, R. Bauer, T.D. Lee, T.K. Basu, Efficacy of a standardized echinacea preparation (Echinilin) for the treatment of the common cold: a randomized, double-blind, placebo-controlled trial, Journal of clinical pharmacy and therapeutics, vol. 29, no 1, 2004, p. 75-83.
(8) Sachin A. Shah, Stephen Sander, C. Michael White, Mike Rinaldi, Dr. Craig I. Coleman, Evaluation of echinacea for the prévention and treatment of the momon cold: a meta-analysis, The Lancet, vol. 7, no 7, 2007, p. 473-480.
(9) Karsch-Völk, M., Barrett, B., Kiefer, D., Bauer, R., Ardjomand-Woelkart, K., & Linde, K., Echinacea for preventing and treating the common cold, The Cochrane Database of Systematic Reviews, 2014, 2, CD000530.
(10) Steven H Yale, Kejian Liu, Echinacea purpurea therapy for the treatment of the common cold: a randomized, double-blind, placebo-controlled clinical trial, Arch Intern Med., 2004 Jun 14;164(11):1237-41.
(11) Hudson JB., Applications of the phytomedicine Echinacea purpurea (Purple Coneflower) in infectious diseases, J Biomed Biotechnol, 2012;2012:769896.
(12) Gabriele Jessica Kembuan, Warren Lie, Andhyka Haryanto Tumimomor, Potential usage of immune modulating supplements of the Echinacea genus for COVID-19 infection, Int J Med Rev Case Rep. 2020; 4(9): 13-17.
(13) Nagoor Meeran, M. F., Javed, H., Sharma, C., Goyal, S. N., Kumar, S., Jha, N. K., & Ojha, S., Can Echinacea be a potential candidate to target immunity, inflammation, and infection - The trinity of coronavirus disease 2019, Heliyon, 2021, 7(2), e05990.
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